in ,

Expliquer la croissance bleue

La croissance bleue succède à la croissance verte
Après la croissance verte, la croissance bleue. Depuis de nombreuses années la croissance verte tient le haut de l’affiche. Elle focalise sur elle pratiquement toute l’attention du grand public. Elle est souvent sur le devant de la scène, expliquée, débattue. Le gouvernement y voit même une source d’emploi et de développement économique pour l’avenir. La plupart d’entre nous est dorénavant fortement sensibilisée à cette fameuse croissance verte.

Désormais on entend souvent le terme de « croissance bleue » ou « économie bleue » mais de quoi s’agit-il exactement ? Ce concept se développe de manière relativement parallèle à celui de la croissance verte et semble faire partie de la même famille. Leur couleur diffère car la nouvelle venue arrive par les mers et les océans.

La loi Leroy

La proposition de loi sur la croissance bleue, dite loi Leroy, a été adoptée à l’Assemblée Nationale le 3 février 2016 et est depuis inscrite à l’ordre du jour du Sénat. L’objectif est de sauvegarder la mer en tant qu’élément indispensable de notre avenir, de renforcer la compétitivité des exploitations maritimes et des ports de commerce, de soutenir les pêches maritimes et les cultures marines (le code des transports et celui des assurances sont modifiés) en actualisant et en toilettant les lois les régissant, en simplifiant quantité de démarches administratives.

Voici quelques points abordés par le nouveau texte. Développer l’attractivité du pavillon français. Favoriser l’essor du nautisme et des loisirs de plage. Encourager le développement du secteur de la plaisance. Favoriser la coexistence des activités sur le littoral. Et enfin, renforcer les mesures relatives à la sûreté et à la sécurité, …

En bref redynamiser plusieurs secteurs d’activité économique, aux intérêts parfois contradictoires, tout en garantissant le développement durable. Comme on peut facilement l’imaginer, cette loi aura également de nombreux retentissements d’un point de vue social; étant donné qu’elle touche à de certains secteurs sensibles tels que la pêche (et de nombreux points du droit du travail), la conservation du littoral, la construction navale ou le tourisme.

Pour prendre la mesure de l’importance de cette réforme, il faut avoir à l’esprit le fait que la France est le deuxième espace maritime du monde grâce, notamment, à ses territoires d’outre-mer. Elle peut ainsi revendiquer une biodiversité marine exceptionnelle. Cette nouvelle loi proposerait de protéger et de valoriser davantage à travers, par exemple, la création de zones maritimes ou fluviales protégeant le cycle biologique des espèces, la valorisation des aires marines protégées permettant de déterminer et de trouver un équilibre entre les activités humaines et la vie aquatique.

En conclusion…

Pour finir, quelques arguments et/ou pistes de réflexions concernant la mer et les océans, qui démontrent l’importance du sujet.
La mer est une infrastructure essentielle. Sans la mer, il n’y a pas de mondialisation. 80% des échanges de marchandises dans le monde y transitent.
La mer permet, via les réseaux de câbles sous-marins, la quasi-totalité des communications internationales.