Le Poissons est représenté par la Maison XII, la Maison des épreuves, contraintes ou volontaires. Elle signifie aussi bien les grandes épreuves de la vie : la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort, que les grandes épreuves de l’existence : la folie, la réclusion, la solitude.
La Maison XII symbolise ainsi tous les univers clos : prisons, couvents, hôpitaux. Improductive, elle marque aussi le temps des vacances, des loisirs, l’espace des clubs. Elle décrit aussi bien toutes les objectivités susceptibles de réduire un individu, de remettre en cause son intégrité personnelle, physique ou morale, que ses possibilités d’évolution, de métamorphose, de régénération.
La Maison XII est, si l’on en croit les traditions mystiques, le réservoir des causes passées, la Maison de la réincarnation.
Dans un thème astrologique, elle signifie le temps passé des vies antérieures et la première enfance avant l’acquisition du langage.
Avec la Maison XII, le Poissons est un signe silencieux. Ce qu’il dit a toujours moins d’importance que ce qu’il ne dit pas. En mode Poissons, la réelle communication se passe toujours dans les interstices du langage, dans les complicités du regard, la connivence des gestes, le partage des émotions. Rien n’y est jamais à sens unique, rien n’y est jamais définitif.
De là à accuser le Poissons de nager en eaux troubles, il n’y a qu’un pas que l’on peut allégrement franchir. Jouant sur la confusion, il a bien entendu un talent tout à fait naturel pour noyer le poisson, user de faux-fuyants, de subterfuges. S’il se faufile dans les situations les plus inextricables, pourquoi ne pas le porter au crédit de sa sensibilité, de son intuition ?
Avec la Maison XII, le Poissons échoue souvent en pratiquant les voies les plus évidentes. En revanche, il est assuré de réussir en empruntant des voies détournées, imprévisibles, inattendues. Et ces voies-là, parce qu’elles sont ce qu’il peut y avoir d’irrationnel, de divin en l’homme, nous sont souvent impénétrables.