Le Soleil Noir est un foyer astronomique à très lent déplacement : un tour du zodiaque en 2 520 ans et des poussières, un degré en 70 ans. Actuellement : au douzième degré du Cancer. Le Soleil Noir est dans un thème un pôle de jouissance. Il est Dionysos, le Bacchus de la mythologie romaine : le dieu deux fois né, le Bruissant, le Délirant. C’est le dieu des défoulements : ivresse des sens, exubérance de l’âme, pouvoir de l’imagination.
Si la Lune Noire est une ascèse, le Soleil Noir est une fête. Le Soleil Noir s’apprécie dans un thème dans ses rapports avec les autres luminaires, le Soleil, la Lune, la Lune Noire et selon la Maison qu’il occupe.
En Maison I, le Soleil Noir est un principe de narcissisme. II invite au repli sur soi, à l’introspection. Il encourage à la connaissance des choses occultes, inconnues ou cachées. Il représente une personnalité sous influence, souvent incapable de s’abstraire, de dominer les événements.
En Maison II, le Soleil Noir est un facteur d’abondance. Il invite à croire à la providence, à la multiplication des petits pains. Mais il rend très panier percé, prodigue de tout et de rien. Idéal pour faire table ouverte, pour vivre au-dessus de ses moyens. Mais l’existence est souvent bohème.
En Maison III, il est un facteur de crédulité. Avec le Soleil Noir en Maison III, on ne marche pas, on court. Mais c’est aussi un principe d’affabulation. On a tendance à s’écouter parler, à dire n’importe quoi pour le seul plaisir de le dire et les mots souvent dépassent les intentions.
En Maison IV, le Soleil Noir donne l’impression que l’on est partout chez soi et s’assortit du sentiment que l’on est le fils ou la fille de tout le monde. Le sens de la famille est élargi à tous les proches. Les comportements sont souvent d’une grande familiarité et parfois sans-gêne.
En Maison V, il est un principe de fécondité, un facteur de gaspillage. Avec le Soleil Noir en Maison V, on a tendance à donner de soi-même sans mesure. Profusion des plaisirs, débordements des amours, outrance des passions, effervescence des sentiments : tout devient bon pour se sentir vivre, pour exulter. Un inconvénient : faire parfois des enfants malgré soi.
En Maison VI, le Soleil Noir est un facteur d’abandon. La volonté est souvent défaillante. On s’épuise rapidement dans la monotonie, la répétition des tâches quotidiennes. Travailler devient souvent une source de déboires, la personnalité est paresseuse, incline à se faire exploiter ou tend à l’exploitation des activités d’autrui.
En Maison VII, il est un principe d’amour-propre. Avec le Soleil Noir en Maison VII, l’autre devient un partenaire privilégié. Mais les rapports avec les autres sont exclusifs ; ils ne souffrent pas le partage. Les sentiments sont naturellement mitigés, à la limite de la mauvaise foi.
En Maison VIII, le Soleil Noir est un problème de mœurs. Les envies deviennent irrésistibles et se masquent souvent sous une certaine hypocrisie. La personnalité est sujette à la honte ; un sentiment ambigu entre la peine et le plaisir.
En Maison IX, il est un principe de sublimation : joies diverses d’ordre sexuel mais aussi érotisation de tous les plaisirs. L’instinct sexuel conditionne la plupart des projets et des actes, les provoque et les stimule en permanence : l’idéal pour être pris dans un cercle vicieux.
En Maison X, le Soleil Noir est un principe d’humanisme : un sens aigu de la diplomatie, de la parole qui met à l’aise, du geste, du mot, qui brisent la glace. Mais c’est aussi un facteur de complaisance, l’indice d’une certaine sensiblerie dans les relations avec les autres.
En Maison XI, c’est un principe de spiritualité, l’indice d’un talent : art de l’observation, mémoire des détails, précision des impressions. Les rapports avec les autres sont plutôt critiques, à la limite de l’ironie.
En Maison XII, le Soleil Noir est un facteur d’héroïsme, et l’indice souvent d’un orgueil démesuré. Il incline à la bonne volonté, au partage des richesses. Mais l’existence est souvent vécue comme un combat où on est très prodigue de ses énergies.