Le Gémeaux semble toujours très démuni dans les détails de la vie pratique. Il a souvent besoin d’être pris en charge. Célibataire, il se ruinera en restaurant — ses notions culinaires vont rarement au-delà de l’œuf au plat — et en pressing, il est toujours tiré à quatre épingles. Il a de toute façon horreur de la solitude.
Souvent par monts et par vaux, il a besoin d’avoir près de lui quelqu’un qui joue les points fixes, qu’il puisse retrouver sans difficulté à la même place. Son existence devient très désordonnée s’il lui manque ce foyer. Il improvisera sa vie au jour le jour, son seul domaine d’assiduité se réduisant à son travail, à ses affaires. Il est naturellement de très bonne composition sauf au réveil.
Trop brusque, il en veut à la terre entière et devient franchement mauvais. Finalement, le seul moyen de rester toujours dans ses bonnes grâces est de lui appliquer systématiquement la technique de la longue corde : respecter son indépendance mais être disponible chaque fois qu’il en montre le besoin.
Il se distingue souvent des autres par un look et un ton à la limite de l’insolence. ou de la provocation. Les propos qu’il tient sont généralement à double sens et sont susceptibles d’interprétations contradictoires.
S’il est souvent là où on l’attend ce n’est pas faute d’avoir essayé d’être ailleurs. Courir deux lièvres à la fois, jouer sur deux tableaux en même temps, c’est tout à fait son style. Sa curiosité est sans cesse en éveil ; il a la bougeotte, il est touche-à-tout.
Rarement au pied du mur, il a souvent l’embarras du choix et il est parfois en retard d’une décision. Il a facilement tendance à remettre à plus tard ses obligations. Mais, finalement, il est dans l’ensemble beau joueur même s’il se révèle parfois un peu mystificateur.
Plus par malice d’ailleurs, ou pour le plaisir d’une conversation, que par mauvaises intentions.