Dans ses amours comme dans sa vie le Gémeaux est à la fois acteur et spectateur de ses sentiments. En surface, il est très libertin, il badine avec l’amour, il taquine les sens. Mais, au fond, c’est un fieffé romantique, un éternel adolescent.
Lui s’émeut d’une lumière blonde dans vos cheveux ; elle est bouleversée par une petite lueur au fond de vos yeux. Et chacun de s’évader dans le regard de l’autre.
Il aime d’un amour où l’autre a moins d’importance que le fait de se sentir soi-même amoureux. Infidèle de l’âme, même s’il ne l’est pas toujours du corps, le Gémeaux fait rarement un choix unique.
Toute relation lui paraît passagère, la plus intense comme la plus prenante. Il relativise ses émotions tout en avouant volontiers qu’il ne peut s’en passer. Car s’il se raisonne, ironise facilement pour se défendre de ses passions, il ne se prive pas de tendre des pièges dans sa vie amoureuse. Car s’il n’aime pas, s’il n’est pas aimé, il s’étiole.
Dans ses amours, le salut est souvent dans la fuite. Il croit ou il a cru longtemps que le mariage était une maladie un peu honteuse et très contagieuse.
Romantique, il se sent plus ou moins rebelle, plus ou moins impuissant à tout engagement, à toute dépendance sentimentale. Il passe, et perd beaucoup de temps à cloisonner ses relations, à ménager portes de sortie et issues de secours.
Rompu à toutes les stratégies amoureuses, il est très habile d’ailleurs à tout se faire pardonner. Ah ! si l’amour pouvait n’être qu’un rêve où chacun s’évade dans le regard de l’autre et s’imaginer être ailleurs au-delà de toutes les contingences de l’existence.
Voilà qui le réconcilierait pleinement avec le monde et avec lui-même.