Elle est très malheureuse quand elle se sent seule. Elle souhaite tout partager avec un autre. Une chaumière, deux cœurs suffiraient à son programme. Son vœu est rarement exaucé. L’autre n’est jamais ce qu’il paraît.
Trop présent, il devient envahissant. Elle souffre alors d’émotions incontrôlables. Elle fait dans le sentimentalisme, l’œil cocker pour réclamer de l’amour, encore plus d’amour. Puis, s’énervant elle-même à force de réclamations, elle prend bientôt ses distances. Elle devient fuyante, lointaine, blasée.
Derrière chaque visage elle cherche à deviner le partenaire idéal, l’alter ego qui la réconcilierait avec elle-même. A chaque rencontre, elle imagine découvrir cette perle rare. Elle embellit ainsi toutes ses relations, quitte à retrouver ses esprits un peu plus tard pour s’apercevoir que la mariée est trop belle pour être vraie.
C’est une enjôleuse. Elle flatte moins pour tromper, que pour le plaisir, l’agrément d’un contact, d’une conversation.
Elle peut, certes, user d’artifices mais il lui est si naturel de séduire qu’elle n’a pas besoin de mensonges ou de ruses qui ne soient pas les siens. Accusée de frivolité, d’infidélité, elle se défend souvent bien mal.
Comment faire comprendre que l’amour pour quelqu’un, la loyauté envers quelque chose n’empêchent pas d’être aimable avec tout un chacun, affable avec tout le monde ?
Comment expliquer que ce n’est pas faiblesse de se dérober, d’esquiver tous les conflits, de désamorcer toutes les bombes, de dénouer toutes les tensions ?
Elle joue les douces, les complaisantes parce qu’elle déteste les désaccords.