En ce qui concerne le célèbre site des Treize Tombeaux des Ming c’est l’empereur Yong Le qui est à l’origine de sa construction. La Dynastie des Ming a vu le règne de seize empereurs entre 1368 et 1644, mais seuls treize d’entre eux reposent à Pékin. En effet, à l’origine le premier empereur Zhu Yuan Zhang avait choisi de construire son tombeau à Nankin qui était alors la capitale du royaume ainsi que celui du deuxième empereur.
Après le transfert de la capitale à Pékin en 1421 par le troisième empereur Yong Le, les tombeaux furent désormais érigés dans la capitale, excepté celui du septième empereur qui fut détrôné. Voilà pourquoi le site de Pékin compte treize tombeaux. Selon la tradition, les empereurs se faisaient construire leurs tombeaux de leur vivant pour y être inhumés à leur mort avec leur impératrice et leurs favorites.
Ce site remarquable est situé sur une plaine à 50 km au nord-ouest de Pékin et s’étend sur près de 40 km², il a été minutieusement choisi par les géomanciens impériaux afin de respecter la théorie du « feng shui » ou la théorie du vent et de l’eau. Le site revêt plusieurs interdits du fait de son caractère sacré. Ainsi par exemple, toutes les activités agricoles y étaient interdites de même que l’accession au site à cheval y compris par l’empereur lui-même.
Une garnison entière était en charge de sa garde et un grand nombre de serviteurs étaient affectés à son entretien, et les responsabilités se transmettaient de père en fils. La principale sépulture est le Chang Ling qui est celle de l’empereur Yong Le et les autres sont construites autour de celle-ci. Un tombeau comprend trois parties distinctes : l’édifice réservé aux sacrifices, la tour de stèle et le tumulus qui recouvre le caveau qui est souterrain. Une foi l’inhumation effectuée l’accès au caveau est condamné. Seul le Dingling, caveau de l’empereur Wan Li a pu être exhumé en 1956 et un fabuleux palais souterrain y fut découvert. Avec le Chang Ling, ce sont les seuls tombeaux ouverts au public.
La Cité interdite est également l’un des prestigieux sites de Pékin . Situé en plein centre-ville, le Palais Impérial est l’un des plus vastes ensembles architecturaux traditionnels de la Chine, on y accède par la Porte Tian An Men. Le palais occupe un rectangle de 720 000 m² et est entouré d’un mur de 10 m de haut ainsi que d’une douve de 50 m de large. C’est en 1406, sous la dynastie des Ming que le palais fut érigé en quatorze ans ; il fut la résidence de 24 empereurs successifs sous l’ère des Ming puis des Qing. Il compte 9 999 pièces. Ici nous remarquerons la répétition du chiffre 9 qui confèrerait à l’empereur une longue vie et un pouvoir éternel. La Cité éternelle est divisée en trois grandes parties : au Sud, la cour extérieure réservée à la vie officielle ; au Nord, la cour intérieure pour la vie privée et enfin le jardin impérial.
Les constructions s’articulent autour de l’axe principal Nord-sud. La cour intérieure abrite la demeure de l’empereur et de l’impératrice mais aussi des concubines. Elle comprend les trois Palais de derrière. La cour extérieure comprend Trois Salles pour les grandes cérémonies.
Quant au jardin impérial, il est le lieu de distraction et de promenade de la famille impériale. Toutes les toitures de cet édifice sont faites de tuiles vernissées jaunes pour symboliser la terre, les colonnes et les murs d’enceinte sont peints en rouge pour symboliser le feu. Au-delà de la prouesse architecturale, le Palais abrite également une importante collection d’objets anciens d’une grande valeur tels que les porcelaines, les étoffes de soie, les pierres précieuses, les butins de guerre …
Autant d’objets précieux qui sont entreposés jalousement dans la salle de l’Harmonie suprême. La Cité Impériale a été interdite au public après l’abdication du dernier empereur Qing en 1912, et a été instituée Patrimoine mondial au même titre que la Grande Muraille de Chine.