Depuis une bonne décennie, les histoires de blondes pullulent sur le net ayant allègrement pris le relais des histoires de toto mais surtout des histoires de juifs, blacks, arabes, belges, suisses, etc. Les blagues racistes étant désormais interdites, il fallait bien combler ce manque et trouver un souffre-douleur qui ne nuise pas trop à l’image sociale. Et comme disait Coluche : « le mec, il tape sur son chien parce qu’il ne peut pas taper sur ses gosses … », et d’ailleurs les blondes sont souvent comparées à des labradors …
Quoiqu’il en soit, l’origine de cet engouement pour les histoires de blondes remonte aux années 60 aux Etats-Unis.
Durant les années qui suivirent la dépression, le racisme anti-noirs, particulièrement virulent à l’époque, s’étendait largement aux médias et la publicité comparative n’hésitait pas à utiliser l’image négative des noirs pour discréditer un concurrent.
Sous la pression des mouvements anti-racisme, quelques publicistes eurent l’idée d’utiliser ce subterfuge : remplacer les noirs par des femmes brunes et les blancs par des femmes blondes. Le message discriminateur restait intact (il y avait pas mal de pontes au klu-klux-klan …). Mais tout le monde ne fut pas dupe et le mouvement féministe pris le relais pour contrecarrer ce nouveau fléau social. Car là, il s’agissait de la femme, brune, qui était prise pour cible. Donc, on s’est mis à ridiculiser les femmes blondes pour rétablir l’équilibre …
Résultat ?
Cette singulière guerre capillaire a traversé l’Atlantique inondant d’un nouveau genre le racisme ordinaire. Heureusement, les blondes ont bon caractère …
Quant aux fausses blondes, elles ont le choix : elles peuvent toujours décliner leur véritable identité dès que le vent tourne …
Et pour finir sur une note légère : « Qu’est-ce qui peut arriver de plus rigolo à une blonde ?
Adopter une petite chatte noire et se faire traiter de menteuse ! ».