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Mars : un objectif pas si lointain ?

Lundi 14 mars au matin, l’Agence Spatiale Européenne lance une mission spatiale particulièrement ambitieuse en collaboration avec l’Agence Spatiale Russe Roscosmos :  la mission Exomars.

Le vaisseau, envoyé dans l’espace depuis la base Kazakhe de Baïkonour grâce à la fusée russe Proton, a pour principal objectif de vérifier la maîtrise de la phase essentielle de l’atterrissage afin de poser sur la planète rouge dans le courant de l’année 2018 un robot mobile à la recherche d’éventuelles traces de vie.

En effet, les américains sont à l’heure actuelle les seuls à pouvoir prétendre maîtriser cette étape décisive de l’atterrissage. Les européens et les russes collaborent à la réussite de cette mission. Cependant la fusée et la sonde qui la transportera seront toutes deux russes; ainsi que le robot mobile qui doit explorer la surface de Mars en 2018.

Mission Exomars

La mission Exomars se compose de deux étapes distinctes. La première étape, initiée lors du lancement de ce premier module nommé Schiaparelli, consiste à envoyer un appareil de transmission et un rover éphémère qui se posera sur Mars et y survivra deux à quatre jours. En cas de succès de cette première étape l’événement sera à marquer d’une pierre blanche; car ce sera la première fois que les européens parviendront à un tel résultat.

L’objectif principal de cette mission est bien de trouver des traces de vie extraterrestre. La sonde TGO (Trace Gas Orbiter) va permettre de relever et d’analyser plus en détail des traces de gaz; notamment celles de méthane dont la présence a déjà été mise en évidence par le rover américain Curiosity. La présence de ce gaz sur la planète rouge est le témoin d’une activité organique et bactérienne.
Il s’agit donc de savoir dans quelle quantité ce gaz est présent; mais également si cette présence est localisée, saisonnière, anecdotique …

La seconde phase, à l’horizon 2018, sera une phase d’exploration plus développée et très ambitieuse. En effet, le robot transportera des instruments d’exobiologie et de géochimie. Véritable laboratoire ambulant, transportant les instruments les plus variés, il sera en mesure de forer à une profondeur de deux mètres.