Le métier de trader, un terme issu de l’anglais pour désigner un opérateur de marché, fait souvent rêver, car ces « golden boys » gagnent parfois des sommes énormes et cela dans un court délai. Les traders sont au cœur de la machine financière partout dans le monde car ils sont principalement engagés par des banques ou des sociétés cotées en bourse. Les sociétés leur demandent généralement d’anticiper les événements qui peuvent se produire en bourse et cela dans le but de faire des profits.
N’est pas trader qui veut.
En effet, un opérateur de marché est avant tout un renard des finances et un fin analyste, sans cela il lui serait impossible d’envisager les différentes fluctuations des valeurs boursières. Parfois d’excellents spéculateurs peuvent faire gagner des millions à une société en un laps de temps assez court. Un trader est principalement chargé de gérer les risques mais également de spéculer, ce qui rend le métier à double tranchant.
Un trader peut donc gagner beaucoup d’argent mais est également susceptible d’en perdre énormément. Dans le premier cas une affaire peut rapporter 500 000 euros et un trader peut générer environ 50 millions d’euros par an. Mais dans le cas contraire les pertes peuvent elles aussi être conséquentes.
La crise financière qui sévit actuellement remet-elle en cause l’avenir de ce métier ? En ce qui concerne les traders, du moins certains, on peut dire qu’il n’y a pas de crise. On a en effet appris avec étonnement que certains opérateurs expatriés qui ont été licenciés percevaient une somme en guise d’indemnité de chômage.
Cette somme s’élèverait à plus de 6000 euros et plus exactement 6336 euros. C’est l’organisme chargé de la gestion de l’assurance chômage en France, l’UNEDIC, qui paye cette somme aux traders ayant été licenciés à cause de la crise.
Pour les profanes, cela semble injuste et pourtant les experts ont une bonne explication pour le justifier. Il existe en fait une indemnisation indexée sur le salaire que perçoivent les traders durant leur activité.
Cette somme est d’autant plus justifiée que certains traders perçoivent souvent plus de 20 000 euros par mois. Cette situation n’est pas sans susciter des grincements de dents chez les particuliers car beaucoup de ménages ont subi les conséquences désastreuses de la crise économique.
La grogne monte d’autant plus que certains accusent justement les traders d’être la source principale de cette crise financière. Une telle accusation n’est pas forcément infondée puisque l’affaire récente de la Caisse d’épargne peut en témoigner.
Cette institution financière a en effet subi une perte de près de 751 millions d’euros à cause de l’un de ses opérateurs de marché.
Le trader fautif a été aussitôt mis en examen.
La crise financière n’a quasiment épargné aucun pays et au Koweït les choses semblent aussi changer.
Les traders dans ce richissime État du Moyen-Orient se sont mis en grève et ont manifesté leur désarroi. Toujours à propos de la crise financière, un scénario improbable va se produire dans une banque britannique.
Si la majorité des banques dans le monde se plaint, une banque britannique va accorder un bonus à ses employés ainsi qu’à ses traders. Cette prime n’est pas des moindres puisqu’elle s’élèverait à 20 milliards d’euros ! On parle bien de milliards et non plus de millions, des chiffres qui laissent dubitatif en ces temps de vache maigre.
Alors crise ou pas crise ? Difficile de répondre à cette question tant les cas sont différents.
Le fait est que le pouvoir d’achat des ménages n’a jamais été aussi bas et que les gouvernements essayent dans la mesure du possible de colmater les brèches sans beaucoup de succès la plupart du temps. Alors les traders sont-ils vraiment la cause de la crise et que vont-ils devenir ?
Nous nous garderons bien entendu de spéculer sur ces sujets. Bien entendu les traders sont montrés du doigt mais il ne faut pas non plus qu’ils servent de boucs émissaires dans cette crise où tout le monde est plus ou moins concerné.
Il est inutile de se renvoyer la balle et dire qu’un tel ou un tel est responsable de nos maux actuels. Le moment est maintenant venu pour les puissances financières du monde de réfléchir et d’agir ensemble pour essayer de redresser la situation.
L’heure est donc à la prise de responsabilité et non plus aux accusations. Dirigeants et simples citoyens souhaitent tous en finir avec cette crise pour que l’on puisse retrouver un meilleur niveau de vie.