L’évaluation de carbone est une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre à partir de données facilement disponibles pour parvenir à une bonne estimation des émissions directes ou induites par une activité.
Il n’existe pas à l’heure actuelle de norme internationale reconnue qui permette d’établir une évaluation identique de carbone. Différentes méthodes sont testées, en particulier aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni.
Au Royaume-Uni
L’organisme britannique Carbontrust, avec l’appui de la chaîne de supermarchés Tesco, a mis au point une méthode générale de calcul de l’empreinte carbone. L’évaluation est proposée, à partir des critères en cours de développement, sur différents types d’activités (produits de consommation, usage de véhicules, voyages d’affaires) et également sur la base de certaines factures de gaz et d’électricité.
Aux États-Unis
En étroite collaboration avec Carbontrust et depuis les paramètres de calcul des efforts conjugués du département pour l’environnement, la nourriture et les affaires rurales britanniques (DEFRA – Department for Environment, Food and Rural Affairs) et de l’agence de protection de l’environnement américaine, (EPA – Environmental Protection Agency), cette dernière propose aux citoyens américains les plus érudits d’évaluer individuellement le dioxyde de carbone à l’aide de testeurs comme ceux employés par l’état-major américain pour les analyses de laboratoire.
En France
Un outil de calcul développé par les différents départements de recherche et soutenu par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) a été adopté officiellement par la France en 2006 sous le nom de « neutralité carbone ». L’évaluation de carbone a fait l’objet de nouvelles discussions au sein du Grenelle de l’Environnement et ses conclusions ont été adoptées par le gouvernement français le 25 octobre 2007. L’évaluation de carbone à l’estimation énergétique peut apporter des réponses concises à la demande sociale écologique. Pour le gouvernement, d’ici 2009/2010, 90 000 produits devraient porter le label vert (ou écolabel). De la même manière, les entreprises de plus de 50 personnes devront s’engager à réaliser une évaluation de carbone.
Les protagonistes
Les acteurs les plus sensibles sont principalement les agences gouvernementales locales et les industriels qui ont tendance à anticiper la demande sociale et citoyenne du développement durable ou de la consommation durable.
En France, certaines collectivités commencent à intégrer l’évaluation de carbone dans les critères d’achats de produits verts, ces critères étant accordés selon les modalités du gouvernement. La ville de Nanterre a récemment acheté des sapins dont le contrôle écologique avait été réalisé.
Au Royaume-Uni, un fort pourcentage de la population établit une évaluation totale de carbone sur l’ensemble de leurs activités.
Du côté des industriels, les dirigeants des grandes entreprises de distribution (Wal-Mart, Tesco, Carrefour, Casino) ont développé des approches similaires pour leurs locaux et leurs produits. Ils exigent de leurs fournisseurs de plus en plus de contrôles minutieux.