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La boulette de Reims

L’artiste de rue C215 voit son travail, commandé par la ville de Reims, effacé… par la ville de Reims.

A Reims, la communication c’est pas leur fort

La grosse boulette de la brigade anti-gags qui effaçât l’œuvre du street artist C215 commandée par la mairie : on ne peut pas dire que ça marche pas fort la com entre les différents services de la mairie à Reims.

La direction culture et celle chargée des événements ont demandé à l’artiste originaire d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) de réaliser plusieurs œuvres dans la ville, car cet as du pochoir va bénéficier d’une grande rétrospective sur près de 600 m2 de son art au printemps.

L’œuvre représentait un garçon boudeur agenouillé. Elle se trouvait sur un transformateur à côté de l’hôtel de ville. Elle a été effacée en début de semaine, selon la même source.

C215 reviendra donc à Reims pour effectuée de nouveau son œuvre3>
« C215 doit revenir début mars pour en faire d’autres. La direction de la culture et des événements vont bien prévenir cette fois-ci des emplacements à la brigade anti-tags », a indiqué la mairie.

Interrogé samedi par l’AFP, l’artiste a réagi en expliquant que la détérioration d’œuvres pouvait arriver dans le « street art ». « Là où j’ai été surpris c’est qu’elle a été nettoyée par la ville alors qu’elle me l’a commandée », dit C215.

« Les services de la mairie se sont excusés platement et se sont eux les premiers +emmerdés+. Il y a eu une confusion entre les services et une petite erreur », a-t-il ajouté, soulignant « l’intérêt » de la ville de Reims pour cet art de rue. En mars, l’artiste viendra donc repeindre au même endroit d’une manière « assez similaire » ; « car je ne repeins jamais deux fois la même chose ».

L’artiste Christian Guémy, alias C215, 42 ans, est historien de formation. Il est ainsi célèbre dans le monde entier pour ses pochoirs et fresques murales ; à Port-au-Prince, New Dehli ou encore Brooklyn.