Dans la lumière stabilisante et attractive du Printemps rayonnant, vit Tau, la clé de la Vie. Protégé par Vénus-Hathor, déesse de l’Amour terrestre, Mère des sensations, des arts, de la beauté et de la reproduction, le Taureau conjugue à merveille les pulsions de l’Amour et de l’Intelligence.

Signe de Terre, fixe et féminin, le Taureau représente le contrepoint du Bélier où la subjectivité remplace l’objectivité et où le fond l’emporte sur la forme. Plus réactif qu’actif, le Taureau, à l’image de son animal totem, illustre bien le pouvoir de la passivité et doit être provoqué pour attaquer. Le signe du Taureau appartient au premier quadrant du zodiaque où la conscience individuelle est exacerbée. Aussi, pour les natifs du Taureau, les sensations physiques prennent souvent le pas sur l’action.

La devise du signe « j’ai » est tout à fait représentative de la Maison II, correspondant, selon la tradition, au signe du Taureau. La seconde maison régit tout ce qui a trait aux acquis, aux possessions. Ce secteur permet d’évaluer la capacité de l’individu à gagner sa vie, son attitude envers l’argent et la sécurité qu’il procure. C’est également la maison où sont enfouies les racines des vies antérieures, ce qui amène les natifs du Taureau à vivre spontanément dans cette continuité et à cultiver leurs dons, leur bonheur et leur besoin d’accomplissement ainsi qu’à développer leurs ressources intérieures et extérieures. Le caractère unique accordée à la 2ème maison les incite également à prolonger les souvenirs heureux à la face du monde.

Les individus nés sous le signe du Taureau sont souvent protecteurs, sécurisants, tendres et sensibles. Amoureux de la vie, ils possèdent néanmoins toutes les dualités inhérentes aux qualités de l’Amour et ils peuvent se montrer jaloux, possessifs, entêtés et jouisseurs. Traits de caractère qu’ils ont d’ailleurs en commun avec le Scorpion, leur signe opposé et complémentaire. Leur capacité relationnelle est toutefois intense.

De manière générale, les natifs et natives du Taureau se laissent aisément porter par leurs cinq sens et sont séduits par la beauté sous toutes ses formes. Leur principale caractéristique étant leur intérêt extrême pour tous les plaisirs terrestres.

Le Taureau en mode yang

Solide et serein, l’homme Taureau inspire la joie de vivre, la tranquillité et la bienfaisance, le tout teinté d’une forme de mystère. Impassible et méditatif, il s’exprime rarement de façon directe mais plutôt tout en nuance et subtilité. Brillant stratège, il sait susciter l’attention, ne laissant rien paraître de ses intentions, ayant coutume de pousser les autres à tirer eux-mêmes des conclusions qu’il pourra ensuite tourner à son avantage. Désarmant en cas de conflit, il restera quoiqu’il arrive aimable et élégant. Pour rester maître d’une situation, il préfère demeurer en retrait.

Le signe du Taureau correspond à la tranche d’âge 7-14 ans, l’âge de raison mais aussi de l’innocence, de l’épanouissement du Moi dont n’est pas exempte une certaine vanité. Cette tranche d’âge coïncide également avec la pré-puberté, période de timidité et de maladresse. Docile quand ça l’arrange mais toujours hédoniste, le Taureau yang a le don d’attirer à lui les bonnes personnes, susceptibles de l’aider dans son ascension sociale et professionnelle. Son sens des valeurs est inné, en partie grâce à la Maison II associée à son signe et cela lui confère suffisamment de discernement, indispensable pour bien s’entourer et choisir ses amis et relations.

L’homme Taureau fait preuve de concentration et d’un certain magnétisme. Malgré tout, son ambition n’est pas de conquérir, comme le ferait le Bélier, mais de développer ses acquis, de préférence devenus familiers. Un peu à l’image du jardinier cultivant son jardin, la beauté de la nature et le sens de la propriété étant parfaitement représentatifs du signe du Taureau.

A la fois possessif et plein de sollicitude, le Taureau yang peut parfois se montrer borné, faisant preuve d’une étroitesse d’esprit qu’il tentera de dissimuler derrière un conservatisme glouton. Silencieux et têtu, il a tendance à retenir ses émotions qu’il a souvent du mal à exprimer. Et même lorsqu’il sait qu’une issue spirituelle ou qu’une évolution psychique pourrait lui être bénéfique, il ne démord pas de ses objectifs et risque de ce fait de s’emprisonner dans ses obsessions.

Comme dans le mythe du terrible Minotaure, mi-homme, mi-taureau, qui fût retenu prisonnier dans un labyrinthe à la suite des penchants contre nature de sa génitrice Pasiphaé, le Taureau yang devra trouver le moyen de sortir de ce labyrinthe physique et psychologique qu’il s’est lui-même construit dans son inconscient besoin d’adoration. Et même s’il préfère respirer tranquillement les fleurs des champs, étant personnifié par trois divinités fleurales : Hyacinthe, Narcisse et Adonis, l’homme Taureau devra néanmoins affronter ses démons sous peine de ne pouvoir réaliser ses rêves.

Bénéficiant de l’énergie douce et raffinée de Vénus, l’homme Taureau est séduisant et sensuel. D’apparence souple et élancée quelle que soit sa taille, il adopte, inconsciemment ou non, une attitude aguichante qui lui vaut sa réputation « d’enjôleur ». Attirant presque malgré lui, grâce à sa puissance physique masculine doublée de l’influence vénusienne, le Taureau yang incite souvent les femmes à faire le premier pas.

Attentiste et tout en apparente insouciance, le Taureau yang se complaît dans le rôle de l’idole. Il n’y a rien de péjoratif dans cette constatation, simplement l’homme Taureau n’aime pas prendre de risques tout en ayant un besoin viscéral de séduire. Depuis l’Antiquité et dans de nombreuses civilisations, les bovidés font l’objet d’une certaine vénération. Rien d’étonnant donc à ce que notre Taureau soit l’incarnation du besoin d’être idolâtré.

L’homme Taureau est le moins misogyne de tous les hommes du zodiaque, n’attachant aucune importance aux rôles traditionnellement attribués aux hommes et aux femmes. Attiré plus particulièrement par une femme dominante, il acceptera un éventuel second rôle dans le couple à la seule condition d’être traité comme un demi-dieu et que sa partenaire lui passe tous ses caprices.

Sa technique de séduction est assez particulière mais efficace : Confiant et nonchalant, le Taureau yang utilise l’humour, avec habileté, pour attirer les femmes. Il feint ensuite de ne pas s’apercevoir de son succès et laisse sa future partenaire prendre le contrôle. Il passe donc inévitablement pour un homme timide à ses yeux – ce qui n’est pas tout à fait le cas – et les hommes timides, en principe, les femmes adorent… En vérité, l’homme Taureau ne supporte pas d’être repoussé et cette tactique lui permet d’éviter toute rebuffade qui risquerait de l’anéantir.

Le Taureau yang a beaucoup de mal à s’engager dans une relation amoureuse et s’il le fait, il aura besoin d’une immense liberté au sein de son couple. Aussi, seule une compagne indulgente voire complaisante, pourrait le rendre heureux en ne cessant de l’admirer tout en supportant ses incartades et ses comportements enfantins.

Le Taureau en mode yin

Confiante et naturellement féminine, la femme Taureau fait tout ce qui est en son pouvoir pour que sa vie vaille la peine d’être vécue. Assez indifférente aux grandes théories, elle s’intéresse surtout à ce qui est palpable, concret, elle a besoin de toucher, de sentir, de goûter. Persuadée en son fort intérieur qu’un petit coin de paradis lui est destiné sur Terre, elle provoque le destin et entend bien en profiter.

Le Taureau yin est l’incarnation féminine de la planète Vénus, maîtresse du signe. Chez la Balance, signe également gouverné par cette planète, les valeurs attachées à la beauté et à la grâce sont essentiellement abstraites. Chez la femme Taureau, elles sont tangibles, visibles. Et son symbole, le « miroir d’Aphrodite », en fait la femme la plus matérialiste du zodiaque. Il ne fait aucun doute que la mode et la cosmétologie ont été inventées pour satisfaire cette déesse terrestre.

Festive et candide, la femme Taureau est également très douée de ses mains. Tout ce qui touche à l’artisanat, au jardinage, à la peinture (domaine vénusien par excellence) l’attire particulièrement. Le Taureau yin serait une sorte de princesse tribale, aimant à la fois le luxe et l’argent mais aussi les joies simples et tout ce qui revêt un petit côté champêtre.

Contrairement à son homologue masculin, le Taureau yin peut manquer de discernement en ce qui concerne ses relations. Sous la double influence de la maison II, domaine de la matérialité et de l’argent, et d’une Vénus féminine, aisément narcissique, la femme Taureau attache beaucoup d’importance à l’apparence. Ne faisant pas vraiment la différence entre richesse matérielle et richesse morale, elle court le risque d’être attirée par des gens peu fréquentables ou nocifs pour son évolution personnelle. Elle n’est pas très douée non plus pour démasquer les hypocrites et peut être facilement déçue par les autres. Mais elle s’en moque un peu à vrai dire, le principal étant que son bien le plus précieux, c’est-à-dire elle-même, s’en sorte sans une égratignure et sans dettes !

En tant que prototype de la femme, il va sans dire que le Taureau yin n’a pas grand chose à faire pour attirer les hommes. Archétype de la nymphe, divinité qui incarnait l’énergie naturelle des forêts, des jardins et des bosquets, lieux propices au désir, la femme Taureau considère qu’être belle et désirable est un devoir.

Durant ses jeunes années, le Taureau yin a une vision idyllique de l’amour, un peu à la manière des contes de fées. Arrivée à l’âge adulte, elle apprend bien vite à reconsidérer sa position et devient un tant soit peu cynique. Très curieusement, la femme Taureau rend sa mère responsable de cette situation et pense naïvement que cette dernière, en l’empêchant de sortir avec des garçons pendant ses tendres années, l’a privée d’une vision réaliste des faits. Il faut dire que la femme Taureau, même adolescente, est très audacieuse. Réputée pour ses œillades accentuées et son timbre de voix riche et sensuel, elle fait très vite des ravages parmi ses camarades de classe.

Cependant, malgré (ou à cause) de la sévérité de sa mère, la femme Taureau confond souvent le sexe et l’amour (ou l’amour et l’argent) ce qui entraîne inévitablement de nombreuses déconvenues. Son incapacité à dissocier l’aspect matériel de l’aspect moral peut néanmoins être transcendé et s’il y a bien une femme capable de combiner, chez un même homme, le désir de sécurité financière et l’émotion érotisée, c’est bien notre Taureau yin.

Mais le plus grand défi pour la femme Taureau consiste à donner libre court à sa franche et saine libido, à ses désirs de soumission, légitimes car vénusiens, sans être cataloguée de fille facile ni poursuivie par une horde d’Héra*

*Épouse de Zeus, à la jalousie féroce, qui envoya un taon à la poursuite de Io, la jeune prêtresse, et la transforma en nymphe. Zeus vola à son secours et lui décerna le titre d’Isis, déesse égyptienne du Mariage et de l’Amour.

Laisser un commentaire