GémeauxPremier signe d’Air du zodiaque, vif et léger comme un souffle printanier, les Gémeaux symbolisent l’énergie fougueuse et juvénile des premiers jours d’été. Faux jumeaux, en perpétuelle errance sur une Terre qui leur est familière mais sur laquelle ils ne peuvent trouver leur vraie place, les Gémeaux représentent la dualité entre la conscience spirituelle ascendante et la conscience corporelle involutive.

L’intelligence pure de la planète Mercure, maîtresse du signe, confère aux natifs et natives des Gémeaux un esprit intuitif et vagabond dans un corps mobile et parfois nerveux à l’excès. Signe masculin et mutable, les Gémeaux sont associés à la 3ème Maison, secteur de la communication, de l’éducation, de la cérébralité, de la pensée structurée, de l’assimilation de l’information… mais également de l’environnement immédiat et de l’entourage proche comme la famille, les amis, les voisins…

La correspondance du signe avec la tranche d’âge 14-21 ans conduit souvent les natifs des Gémeaux à se comporter comme d’éternels adolescents. Curieux, spontanés, dotés de grandes facultés intellectuelles, ils peuvent aussi se montrer bavards, tant ils ont besoin de donner un contenu à leur parole et inconstants, refusant souvent d’approfondir les choses. Comme tous les signes doubles, l’individu Gémeaux a tendance à se complaire dans les relations duelles, que ce soit physiquement ou sur un plan cérébral.

Le 3, numéro du signe, est le chiffre des circonstances. Dans tout événement il y a un début, un milieu et une fin. Une troisième perspective sera donc toujours offerte aux natifs des Gémeaux, leur permettant de faire la différence entre ces deux forces qui les opposent. Le 3 est également le chiffre du cycle naturel de la vie, dont l’exemple le plus typique est le couple donnant le jour à un enfant.

Les Gémeaux en mode yang

Espiègle et touche à tout, l’homme Gémeaux a besoin de tout savoir, de tout connaître, et en particulier les choses cachées. Capable d’infiltrer n’importe quel milieu qui éveille sa curiosité, il se tient informé de tout ce qui se fait de nouveau dans ce domaine, créant des alliances en tentant de prendre la tête des opérations. A l’écoute de la rue, perpétuellement en quête d’action, il est viscéralement attiré par tous les courants médiatiques, culturels ou politiques.

Malin mais un peu voyou, le Gémeaux yang entretient souvent des rapports conflictuels avec l’autorité et les règles établies. A l’image de son archétype Mercure-Hermès, dieu des marchands et protecteur des canailles, il est souvent le meneur d’une joyeuse bande, d’une confrérie ou autres associations défendant des intérêts particuliers. Ce goût marqué pour les amitiés secrètes et les relations souterraines où la communication se fait de manière intime et fondamentale est typique de la maison III, secteur relié à son signe. Et ce besoin constant d’être au centre du mouvement le rend quelque peu impatient et fébrile. Ce côté « je veux tout, tout de suite », si caractéristique de l’électricité mercurienne ne le rend pas très facile à suivre.

Cette notion d’immédiateté, toujours reliée à la 3ème maison, incite l’homme Gémeaux à envisager une situation sous deux angles, ce qui lui permet de combiner parfaitement les dynamiques yin et yang, le rendant tout à la fois objectif et subjectif. Il faut savoir que le Gémeaux yang ne fait jamais la même chose de la même façon, deux fois de suite et ce dans tous les domaines. Changeant sans cesse, possédant une personnalité plus multiple que double, il devra néanmoins se fixer des limites dans la vie pour que son entourage puisse lui faire un tant soit peu confiance – même si toute cette exubérance le rend particulièrement sympathique.

Contrairement à l’homme Taureau qui considère l’existence comme un paradis terrestre, l’homme Gémeaux est persuadé que la vie est un énorme chaos, certes passionnant, mais dans lequel il faut tenter de survivre et où il n’existe qu’une seule règle : chacun pour soi. Et même s’il ne partage pas ce point de vue, il aura toujours du mal à affronter les problèmes de face, choisissant la ruse et les artifices pour se sortir d’un conflit. Le Gémeaux yang, même s’il est issu d’un milieu fortuné, se sentira toujours défavorisé par les circonstances. Ce qui l’incite à penser qu’il doit donc bien faire les choses, ce qu’il ne fait pas toujours d’ailleurs, puisque la dualité de son signe amène simultanément une chose et son contraire.

A travers la littérature, l’homme Gémeaux est représenté par deux personnages légendaires : Robin des bois et Robin Goodfellow. Ce dernier, elfe du folklore anglais, vif et changeant comme l’air, incarne parfaitement la version médiévale d’Hermès puisqu’il remplit auprès d’Obéron le rôle de messager. (Obéron était le roi des elfes souvent présent dans les œuvres de Shakespeare, Spenser, Wieland …). Le célèbre Robin des bois, quant à lui, sévit dans la forêt de Sherwood, en tant que protecteur d’une joyeuse troupe de compères composée en grande partie de vauriens, de voleurs et de laissés-pour-compte … C’est le bandit au grand cœur, faisant le bien tout en faisant le mal puisqu’il dépouillait les riches pour donner aux pauvres.

Mais dans ce monde aux humeurs changeantes, faire preuve de rationalisation et posséder d’absolues certitudes sera toujours un puissant palliatif pour faire face à la fatalité. Et le Gémeaux yang, doté d’une pensée positive dominante, sera à même d’accepter les événements heureux ou malheureux de l’existence – pour peu qu’il accepte de grandir et qu’un autre de ses personnages mythiques, Peter Pan, ne lui colle pas trop à la peau …

Tout à la fois ravi et embarrassé par ses succès auprès des femmes, l’homme Gémeaux ne peut s’empêcher soit, de relater en détail ses exploits sexuels auprès de ses amis intimes, soit d’éviter habilement le sujet. Il faut reconnaître que le Gémeaux yang a du style, un sourire malicieux et qu’il est doué, grâce à ses deux petites antennes mercuriennes, pour envoyer des messages suffisamment explicites à sa future partenaire.

Fidèle à sa nature juvénile, l’homme Gémeaux a toujours un peu de mal à prendre au sérieux l’amour et le sexe, ce dernier étant pour lui plus une friandise qu’une preuve d’engagement sentimental. Spécialiste du flirt, ayant besoin de stimulation en non-stop, ce qui plaît avant tout au Gémeaux yang ce sont tous les préparatifs, le scénario d’approche incluant la conquête, la séduction, l’excitation des sens, aussi bien par la musique, les mots et autres tours de passe-passe dont il a le secret. Volontiers machiavélique, l’homme Gémeaux adore défier les interdits et saupoudrer une petite dose de danger dans ses rapports amoureux. Il aime assez manipuler et dominer mais il tombera rarement dans la cruauté.

Cependant, contrastant avec son côté play-boy, si le Gémeaux yang trouve son âme sœur, sa jumelle en quelque sorte et qu’il s’engage, c’est souvent pour la vie – à l’image de certains oiseaux qui restent avec la même compagne durant toute leur existence. Si on se réfère à la mythologie, Castor et Pollux, (les Dioscures qui donnèrent naissance à la constellation des Gémeaux) sont tous deux des créatures de l’air, nés d’un œuf pondu par Léda, que Zeus parvint à séduire en prenant l’apparence d’un cygne. Castor étant mortel et Pollux immortel et ne voulant pas être séparés, les deux frères obtiendront la permission de Zeus de passer la moitié de l’année dans l’Olympe et l’autre moitié au Royaume des Morts. Ce mythe reflète bien la condition des Gémeaux, un mélange d’expérience divine et infernale, marqué par un violent désir de braver la mort.

L’homme Gémeaux n’est pas misogyne. Il aurait même tendance à penser que l’intelligence des femmes est supérieure à celle des hommes (en tout cas celle des femmes qui ne succombent pas à ses trucs …). Il est par contre persuadé qu’elles sont beaucoup trop exposées au danger dans ce monde si brutal et qu’elles ont besoin d’être protégées. D’ailleurs, pour lui-même également, il est impératif qu’il se construise un nid où il se sentira à l’abri.

Une fois que le Gémeaux yang se choisit une « sœur », une sorte de Lady Marianne, il donne à leur relation un maximum d’espace, considérant cette « sœur » comme son double, une espèce de clone en quelque sorte, il estime qu’une certaine autonomie entre eux leur permettra d’être plus efficaces et de couvrir plus de terrain dans leur conquête du monde. Sa devise pourrait être « Toi et moi contre tous ! ». Par ailleurs, si l’homme Gémeaux n’est pas très à cheval sur sa propre moralité, sa compagne, elle, devra être pure comme le lys, ou tout au moins beaucoup plus honnête et intègre qu’il ne peut l’être lui-même.

Les Gémeaux en mode yin

A la fois candide et impitoyable, la femme Gémeaux se tient en permanence en équilibre sur un fil avec, d’un côté, ce qu’elle connaît de sa vulnérabilité et, de l’autre, son insatiable curiosité l’incitant à tout essayer et, dans la mesure du possible, à tout obtenir. Véritable cyclone, elle est capable par sa seule présence de créer une monumentale agitation, ce qui lui vaut sa réputation de « paquet de nerfs ». Experte dans les jeux de l’esprit, le Gémeaux yin, relativement consciente des risques de la provocation, se retrouve parfois dans des situations qui frôlent le désastre. Elle adore comploter, flirter avec le danger, alternant en toute impunité entre le bien et le mal, capable du meilleur comme du pire.

Difficile à cerner, la femme Gémeaux apparaît rarement comme elle est en réalité. Suivant ses objectifs, elle peut utiliser ses deux personnalités pour tromper son entourage ou, au contraire, en souffrir, si ce décalage entre l’image et le réel ne correspond pas avec ce qu’elle attend de la vie. Toutefois, cette dernière possibilité est assez rare car, avec le temps, elle préfèrera gérer cette distorsion entre physique et mental plutôt que de risquer une perte d’identité. Le signe des Gémeaux, lié à la conscience de la maison III, est également associé à l’apprentissage de la connaissance de soi.

Imprévisible et malicieuse, le Gémeaux yin incarne parfaitement la Fée Clochette (son homologue masculin étant Peter Pan). En digne fille de Mercure, le dieu ailé des magiciens et des tricheurs, la femme Gémeaux adore laisser les autres perplexes, les incitant à croire en quelque chose pour leur prouver, quelques minutes plus tard, qu’ils se sont trompés. Le but de ce genre de manœuvre n’est pas essentiellement de semer le trouble dans l’esprit des gens, il veut dire aussi « vous devez compter avec moi ! ». Sa devise pourrait être « c’est du chaos que naît l’information ». Habile intermédiaire et championne de la désinformation, elle est particulièrement douée pour les relations publiques.

Pour mieux appréhender la personnalité de la femme Gémeaux, jetons un petit coup d’œil du côté de la mythologie … Les Gémeaux renferment les énergies des deux signes qui les précèdent : le Bélier et le Taureau. Comme chaque signe mutable, les Gémeaux marquent la fin d’une saison. Le signe des Gémeaux combine donc à la fois la force masculine du Bélier et la séduction féminine du Taureau. Ces deux signes étant respectivement gouvernés par Mars et Vénus, c’est en toute logique que nous retrouvons chez les Gémeaux ces deux forces opposées que sont l’amour et la guerre. La femme Gémeaux incarne parfaitement le personnage d’Hélène qui fut responsable de la guerre de Troie.

Comme nous l’avons vu dans le chapitre réservé à l’homme Gémeaux, Léda, séduite par Zeus déguisé en cygne, devint la mère des jumeaux Castor et Pollux. En réalité, elle eut une couvée de quadruplées à laquelle vinrent s’ajouter deux jumelles, Clytemnestre et Hélène. Alors que les garçons ne voulaient pas être séparés, les filles quant à elles, diamétralement opposées, ne purent rester ensemble. Hélène était une beauté fatale et passive qui laissa partir sur les flots de nombreux prétendants, alors que Clytemnestre était manipulatrice et violente puisqu’elle tua Agamemnon, son époux.

Tout ceci illustre assez bien la complexité du Gémeaux yin, à savoir un mélange de passivité et d’agressivité dont elle fait usage simultanément en étant douce comme la soie ou rêche comme le crin.

Nature et un peu gamine, la femme Gémeaux attire généralement tous les regards. Ne cherchant jamais à s’imposer, elle n’en demeure pas moins captivante grâce à une beauté enfantine et à une expression légèrement exubérante. Quel que soit le contexte, il y a toujours dans ses yeux une petite étincelle qui scintille.

Le Gémeaux yin est assez précoce en matière de sexualité et il n’est pas rare qu’elle soit attirée, dès l’adolescence, par des hommes plus âgés qu’elle et un peu tordus, voire louches. Son goût prononcé pour les sensations fortes lui vaut souvent de se brûler les ailes, un peu comme un papillon attiré par une flamme. S’il y a bien un personnage de la littérature qui devait être du signe des Gémeaux, c’est sans conteste l’adolescente provocante de Vladimir Nabokov, Lolita. Comme elle, la femme Gémeaux incarne cette ambivalence, cette frontière si mince qui sépare l’innocence de l’acte perpétré. Telle une jeune fille dégustant une sucette tout en fixant sans sourciller un homme dans le blanc des yeux.

En amour, la femme Gémeaux est assez gaffeuse, sa vie affective est d’ailleurs un véritable défi pour elle. Victime chronique du coup de foudre, elle fonce tête la première pour croquer dans la pomme sans se soucier des conséquences. Imprudente car prisonnière d’un état permanent de conscience et d’éveil, comme si chaque sensation nouvelle était primordiale, elle court le risque d’être blessée. Le coup de foudre, il est vrai, n’est pas rationnel, mais il représente une expérience amoureuse captivante que beaucoup de personnes pourraient lui envier.

Cependant, si le Gémeaux yin est trop souvent déçue par des histoires sentimentales compliquées, elle troquera sa vulnérabilité contre un comportement froid et calculateur, devenant semblable à Clytemnestre, la sœur ennemie de la belle Hélène. Sans aller jusque là, une femme Gémeaux ayant réussi à négocier avec ses deux personnalités, recherchera une amitié amoureuse, une relation dans laquelle la stimulation mentale et des centres d’intérêt communs auront la priorité. Et si ce compagnon lui fait tourner la tête, ce sera un plus !

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